Commissariat de proximité pour Chièvres et Brugelette: un premier pas est fait
Le conseil de police a validé, par une très courte majorité, l'option d'un nouveau commissariat. Un vote qui s'est fait en l'absence des représentants de Jurbise
- Publié le 28-03-2024 à 10h02
Si l'ensemble des membres du conseil de police de la zone Sylle et Dendre s'accordent sur la nécessité de fournir aux policiers de Chièvres et Brugelette un commissariat digne de ce nom, répondant aux normes de sécurité et de bien-être en vigueur, le choix pour y parvenir fait débat. Deux options s'opposent, distantes de quelques centaines de mètres. L'une concerne la rénovation de l'ancienne caserne de gendarmerie, l'autre la construction d'un nouveau commissariat aux abords du futur recyparc commun à Chièvres, Brugelette et Lens; une construction dont le dossier serait confié à l'intercommunale Ipalle.
Mercredi soir, le débat est revenu sur la table du conseil de police de cette zone (Enghien, Silly, Brugelette, Chièvres, Lens et Jurbise) après la présentation des prévisions chiffrées de chacune des options par Florent Botte, le directeur financier. Le débat a été fort semblable à celui du dernier collège de police, la position des uns et des autres n'ayant pas varié. A noter toutefois, l'absence des représentants de la commune de Jurbise dans un conseil dont l'ordre du jour prévoyait l'adoption d'une convention avec Ipalle pour une mission d'étude et d'assistance à maîtrise d'ouvrage dans le cadre du projet de construction. Le vote risquait d'être serré voire défavorable à l'option Rénovation. Le bourgmestre de Silly, Christian Leclercq, l'avait bien compris et il a dès lors proposé, comme il l'avait déjà fait, de postposer la décision et d'y revenir après les élections.
Devant l'absence de consensus, le président de la zone de police Sylle et Dendre, le bourgmestre d'Enghien, Olivier Saint-Amand, a rappelé qu'il s'était engagé auprès des agents et de leurs syndicats d'apporter une solution qui réponde à leurs attentes. Il s'est donc refusé à un report. "Nous avons tous les éléments pour choisir, arrêtons de tergiverser. Nous devons prendre nos responsabilités et pouvoir dire, en tant qu'hommes et femmes politiques, si nous approuvons ou pas cette ce projet de construction ou si nous hésitons encore. Si l'adoption de la convention n'est pas acceptée, nous reviendrons au prochain conseil avec une proposition de rénovation. Mais de grâce avançons dans un dossier qui traîne depuis 2021".
La convention avec Ipalle a finalement été approuvée. Un vote positif, mais par une très courte majorité: 9 oui pour 8 non, l'absence des représentants de Jurbise étant déterminante comme l'avait subodoré Christian Leclercq. "Je respecte le vote mais je regrette que l'on ait profité de l'absence de Jurbise. Ce n'est pas élégant." Une absence qui pose cependant question. Sachant pertinemment qu'un vote était prévu, on ne peut que s'étonner de l'absence de Jacqueline Galant et des représentants de Jurbise. Empêchement de dernière minute ou choix délibéré de ne pas avoir à prendre position? La question est posée.
A Chièvres et Brugelette, si l'on se réjouit de l'issue du vote, il faut toutefois être conscient qu'il ne s'agit que d'un premier pas. D'autres étapes devront encore intervenir avant la pose de la première pierre.